Justin et Zoé Laclos, en quittant Grandpré, suivaient un de ces chemins de petite vicinalité qui, dans le Berry et dans le Limousin, sont par momens à peine assez larges pour que les deux roues d'une charrette à bœufs puissent passer entre les haies qui les bornent, puis qui s'évasent tout à coup de manière à occuper un vaste espace, suivant que le terrain qu'ils traversent est plus ou moins productif.
Tel était l'homme qui s'avançait au-devant de Justin et de sa sœur, dans des dispositions sans doute très peu pacifiques; et pour augmenter encore le dégoût qu'inspirait sa vue seule, le Cuirassier venait de s'enivrer avec l'argent que Zoé lui avait fait remettre la veille dans d'autres intentions.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle ». Remarque de clôture: « (La suite à demain.) ».