Calyste, ce magnifique rejeton de la plus vieille race bretonne et du sang irlandais le plus noble, avait été soigneusement élevé par sa mère.
Elle ne mangeait pas encore de petits enfans, elle ne tuait pas des esclaves comme Cléopâtre, elle ne faisait pas jeter un homme à la rivière comme on en accuse faussement l'héroïne de la tour de Nesle, mais pour l'abbé Grimont, cette monstrueuse créature tenait de la syrène et de l'athée; elle formait une combinaison immorale de la femme et du philosophe, et manquait enfin à toutes les lois sociales inventées pour contenir ou utiliser les infirmités du beau sexe.
Publié dans le « Feuilleton du Siècle. » Cet extrait fait partie de la Première Partie, intitulée : « Mœurs d'autrefois. » Le chapitre VII (Suite) est intitulé : « Calyste. » Le chapitre VIII est intitulé : « Inquiétudes augmentées. » Remarque de clôture : « (La suite à l'un des plus prochains numeros.) »