La ville de Port-Louis, située à l'entrée de la rade de Lorient, est petite, mal bâtie; ses rues étroites et tortueuses présentent à la vue un amas de maisons, au milieu desquelles le seul édifice à remarquer est l'église paroissale, construction élégante qui gagne encore à être mal entourée; mais Port-Louis a un port assez vaste pour contenir plusieurs vaisseaux de guerre, de belles casernes, une citadelle très-forte et dont l'approche est défendue par des rochers d'autant plus dangereux, qu'ils sont à demi-cachés par les eaux de l'Océan et non moins redoutables pour des vaisseaux ennemis que l'étaient jadis Carybde ou Scylla.
L'échange terminé, le comte se saisit du chapeau de paille et du bâton noueux d'Ives; il prit même son petit paquet de voyage, et ayant jeté sur la table une pièce d'or, apparemment pour payer le déjeûner auquel ni lui ni son convive n'avaient fait honneur, il disparut comme un éclair.
Publié au rez-de-chaussée du journal. Remarque de clôture : « (La suite prochainement.) »