Cependant, au milieu des événemens pressés de cette nuit, qui, en faisant assister Marguerite à deux agonies, l'avaient amenée si providentiellement à la découverte du secret de sa mère, Paul n'avait point oublié les paroles mortelles échangées la veille entre lui et Lectoure.
Alors elle s'avança vers la porte; sa fille essaya de la retenir, mais la marquise se retourna vers elle, avec une expression de visage si terrible, que sans qu'elle eût besoin de le lui ordonner, Marguerite lâcha le bas de la robe de sa mère, et resta les bras étendus vers elle, haletante et sans voix, jusqu'à ce que la marquise fût sortie; puis, aussitôt qu'elle eut cessé de la voir, elle se renversa en arrière avec un cri si douloureux, qu'on eût cru que cette âme qui avait tant souffert, venait enfin de se briser.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle. » Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »