Après les événemens qui avaient marqué le souper dans lequel Mme de Parabère s'était trouvée face à face avec la jeune Aïssé, le régent retomba sous la joug de la favorite en titre comme il était facile de le prévoir; toutefois le souvenir de la charmante Circassienne n'en était pas moins demeuré profondément gravé dans sa mémoire, et, comme tous les gens faibles et irrésolus, il s'accusait incessamment d'avoir laissé échapper une si belle conquête, car il désespérait d'en retrouver l'occasion.
D'Aydie, si heureux qu'il avait oublié ses inquiétudes, recommanda pourtant à sa bien-aimée (en serrant sa main une dernière fois) de bien garder un bonheur qui désormais devait leur être commun : puis laissant rentrer Aïssé la première au château, il se rendit auprès du régent.
Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse. » Le chapitre V est intitulé : « La forêt de Marly. » Cet extrait fait partie de la première partie.