Le comte de Ferriol était assis dans un grand fauteuil, au coin du feu, pendant qu'à côté de lui, sur un pliant, Aïssé, non moins belle de ses seize printemps et de ses merveilleux attraits que du bonheur et de la joie qui rayonnaient dans ses beaux yeux noirs et sur son front si blanc et si pur, racontait à son bienfaiteur tout ce qui s'était passé depuis trois ans qu'elle l'avait quitté; la vie nouvelle qu'elle avait apprise, les innombrables sensations qui s'étaient succédé dans son ame.
Moins d'une minute après, la camériste quittait l'hôtel de Ferriol, et se dirigeait en toute hâte vers le Palais-Royal.
Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse. » Le chapitre VIII est intitulé : « Le comte de Ferriol. » Cet extrait fait partie de la première partie.