Deux jeunes mariées - Feuilleton 9

Journal:
Date du feuilleton: 
04 décembre 1841
Première phrase du feuilleton: 

Chère ange, ou ne dois-je pas plutôt dire cher démon, tu m'as affligée sans le vouloir, et si nous n'étions pas la même âme, je dirais blessée; mais ne se blesse-t-on pas aussi soi-même ? Comme on voit bien que tu n'as pas encore arrêté ta pensée sur ce mot indissoluble, appliqué au contrat qui lie une femme à un homme !

Dernière phrase du feuilleton: 

La maternité est une entreprise à laquelle j'ai ouvert un crédit énorme; elle me doit trop aujourd'hui, je crains de n'être pas assez payée; elle est chargée de déployer mon énergie et d'agrandir mon cœur, de me dédommager par des joies illimitées. Oh ! mon Dieu, que je ne sois pas trompée ! là, est tout mon avenir, et, chose effrayante à penser ! celui de ma vertu.

Remarques: 

Le feuilleton est publié dans le rez-de-chaussée dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Remarque : « Première partie ». Le chapitre XIX est intitulé « De madame de l'Estorade à Louise de Chaulieu. ». Le chapitre XX est intitulé « Louise de Chaulieu à madame de l'Estorade. ». Le chapitre XXI  est intitulé « Rénée de l'Estorade à Louise de Chaulieu. ». Le texte est signé « De Balzac ». Remarque de clôture : « (La suite à demain.) ».