On nous pardonnera sans doute de donner à tous ces détails une si large place dans ce récit; mais il nous semble qu'ils disent mieux que ne pourrait le faire l'appréciation la plus juste la misérable entreprise où s'était engagé le duc de Guise, et tout ce qu'il y avait de contraste bizarre dans les mœurs hautaines et princières de ce descendant d'une des plus grandes familles de l'Europe, et la situation à la fois grotesque et dangereuse dans laquelle il s'étaît [sic] jeté.
Elle sortit avec Carniole, la Ronda se coucha sur le matelas, Gennaro se reprit à ronfler, et Guise se demanda si c'était bien lui, le plus élégant gentilhomme de la cour, le représentant d'une famille qui avait failli mettre la main sur la couronne de France, qui était couché côte à côte d'une misérable dévoré d'ulcères, et dans cet immonde réduit tout encombré de la dépouille des nobles assassinés et pillés par ce misérable.
Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse. » Cet extrait fait partie du premier volume. Remarque de clôture : « (La suite à demain.) » et « Fin du premier volume. »