C'est sous le consulat, à un dîner chez la marquise de Condorcet, où se trouvaient plusieurs personnes des plus remarquables de ce temps, que je vis pour la première fois la belle Mme Mansley, cette spirituelle Ellénore qu'un homme justement célèbre a choisie pour l'héroïne d'un roman qui, sauf quelques voiles très diaphanes, montre avec confiance la vérité des caractères plutôt que celle des faits.
Je la crois profitable aux personnes qui, nées pour la vertu, sont prêtes à accepter une situation à laquelle leur caractère ne pourra jamais se soumettre; et profitable aussi à celles qui, dupes des apparences, ont trop souvent le tort de pousser la sévérité jusqu'à l'injustice.
Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Le chapitre est intitulé : « Introduction. » Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »