L’infant don Philippe était un jeune prince à la physionomie duquel on ne pouvait reprocher que trop de beauté : la fraicheur féminine et rosée de sa carnation, la blancheur de sa peau, la petitesse de ses mains, les boucles dorées de sa longue chevelure et la grâce mignonne de toute sa tournure, lui donnaient je ne sais quoi de belâtre et d’efféminé qui ne pouvait servir à personne, encore moins à l’héritier du trône d’Espagne et au fils de Philippe II.
Ce murmure finit par s’éteindre tout-à-fait, et le capucin quitta le chevet du lit pour venir s’agenouiller devant l’infant don Philippe. – Vous êtes le roi, sire, lui dit-il.
Publié dans la rubrique « Feuilleton de la presse ». Titre du chapitre : « Un mourant. » Remarque de clôture : « (La suite à dimanche.) »