Le nouveau venu avait des cheveux plats, noirs, drus et raides; sa tête était attachée par un cou de taureau et ses épaules trapues et un peu voûtées; un regard fixe et impérieux donnait une expression cruelle à des yeux d'un gris verdâtre, dont les fibriles s'injectaient de sang au moindre obstacle; le pli terrible de ses sourcils qui se rejoignaient et formaient une sorte de fer à cheval sinistre au-dessus son nez, recourbé comme le bec d'un vautour, son front déprimé et fuyant, ses lèvres pâles et épaisses, tout annonçait en lui une de ces violentes natures, nulles par le cœur, mais vivaces et ardentes pour la haine.
Il ne restait sur la roche que le comte Othon et la belle Irène qui avait assisté, comme une spectatrice impassible, à cette scène douloureuse.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle. » Chapitre II est intitulé « L'Écusson brisé. » Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »