Un peu au-dessous de la maison se trouvait ce qu'aujourd'hui on appelle encore en province un bois anglais; Courtel suivait la lisière de ce bois, comptant machinalement les nombreux pieds d'arbres qu'on avait coupés pour les redoutes de Montessuy, lorsqu'en arrivant à l'une des extrémités il crut reconnaître la voix du cocher qui l'avait conduit.
Sa taille était moyenne et dépourvue d'élégance; sa figure, maigre, maladive, colorée aux pommettes comme celle d'un poitrinaire, avait pourtant une expression étrange qui captiva Courtel et qui était due surtout à l'éclat et à la puissance du regard, à la coupe toute romaine du visage, à l'arrangement des cheveux courts et collans sur le front et les tempes.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Journal des débats. » Cet extrait fait partie de la deuxième partie. Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »