M. de Guise ne s'en tînt pas à cette observation que la jeune fille entendit à peine, tant elle était troublée et subjuguée par le nom du duc de Guise; il la serra dans ses bras, mais, en ce moment, sa bourse, pleine d'or qui avait plus d'une fois rendu un son métallique, se détacha de sa ceinture et tomba par terre avec un bruit éclatant.
Enfin, ce duel atroce se termina par un long gémissement, suivi d'un court silence, après lequel Schariar se releva tout sanglant, retomba épuisé à côté de son frère qui ne bougeait plus, tâtonna quelques instans pour chercher la bourse d'or, et l'ayant trouvée entre les mains crispées d'Alcanzor, l'en arracha violemment; ensuite, quand il eut rassemblé le reste de ses forces, il se traîna hors de la chambre jusqu'à l'écurie, se hissa sur la haquenée qui avait amené le duc de Guise, et n'eut pas besoin de l'exciter avec le mors pour la faire partir au trot hors de la maison.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle. » Cet extrait est intitulé : « Histoire galante. - 1603. (Suite.) » Remarque de clôture : « (La suite à un prochain numéro). »