Isabelle était une grande âme et une digne souveraine, elle avait eu la belle inspiration de conquérir à l'Espagne les dernières provinces occupées par les Maures, et le talent de la mettre en oeuvre; elle avait su comprendre les projets de l'aventurier Christophe Colomb, repoussés de toutes parts, et en leur prêtant sa protection souveraine, elle s'était mise de moitié dans leurs succès; de toute manière, elle avait bien mérité de la patrie, et ce fut elle qui, par une compensation cruelle à tous ses bien-faits, permit et consacra l'Inquisition moderne, l'établissement du Saint-Office dans ses Etats.
- Philippe est parti, mais je sens que je le retrouverai. Dans quelque coin du monde qu'il veuille aller, je l'y suivrai, j'y demeurerai près de lui.
Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Sous-titre de l'ouvrage : « Nouvelle historique ». Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »