Joseph Balsamo - Feuilleton 151

Journal:
Date du feuilleton: 
30 décembre 1847
Première phrase du feuilleton: 

Une fois dans la rue, Gilbert laissa refroidir cette fiévreuse imagination qui, aux derniers mots du comte, l'avait emporté au-delà, non seulement du probable, mais encore du possible.

Dernière phrase du feuilleton: 

Puis, comme la soirée était belle et que les nuages floconeux se jouaient dans l'azur du ciel, comme une douce senteur montait des tilleuls et des marronniers dans le crépuscule de la nuit, comme la chauve-souris venait battre de ses ailes silencieuses les vitres du petit châssis, Gilbert, rappelé à la vie par toutes ces sensations, s'approcha de la lucarne, et, voyant blanchir au milieu des arbres le pavillon du jardin où jadis il avait retrouvé Andrée qu'il croyait à jamais perdue, il sentit son cœur se briser et tomba presqu'évanoui sur l'appui de la gouttière, les yeux perdus dans une vague et stupide contemplation.

Remarques: 

Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse. » Cet extrait fait partie de la troisième partie intitulée : « Joseph Balsamo. » Le chapitre LXXXV est intitulé : « Les projets de Gilbert. » Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »