Le pasteur m’emmena dans la grande allée du bois, et me dit, d’une voix émue : - Si j’avais connu plus tôt, mon fils, l’inclination qui vous portait vers ma Noémi, je l’aurais combattue dans votre cœur; non pas que je ne vous estime et que je ne croie à votre amour toute la pureté, toute la candeur chrétienne, mais parce que l’amour est un engagement bien sérieux envers la personne aimée, et qu’à votre âge, poussé comme vous l’êtes par la voix du cœur, devant la baguette d’or d’une fée vers je ne sais quelles rives bénies et fleuries, on n’a guère pesé toutes les conséquences graves de son amour.
Je n’ai guère la force de vous les dire; et vous, aurez-vous celle de les écouter et de me précipiter du haut de cette falaise, comme le dernier misérable?
Le feuilleton est publié dans le rez-de-chaussée dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Ce feuilleton appartient à la
« Deuxième partie. ». Remarque de clôture : « (La suite à demain) ».