Bien que la source du Nil Bleu ait été décrite par Bruce dans le siècle dernier, et encore il y a deux ans par un voyageur anglais, nous avons cru qu'une description française de ces mystérieuses fontaines plairait aux lecteurs d'un journal qui ne s'intéresse pas moins au progrès des sciences physiques qu'à l'histoire des événements qui agitent la politique du monde.
Le Kebezza serait donc la principale branche; mais tant qu'il y aura du sang Agaw en Damot, on vénérera le Gich Abbay comme la vraie source du Nil, puisque les riverains du fleuve Blanc, Dawaro, Sidama, Gimira et Galla, envoient leur fleuve au Abbay, tant ces peuples demi-civilisés se laissent pénétrer de respect pour les traditions qui leur montrent autour des rives du Abbay le souvenir lointain de leur patrie primitive.
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