Dans l'année 1809, on voyait à l'entrée de la ville d'Ocana, à deux lieues d'Aranjuez, une maison en briques, aux fenêtres petites et irrégulières, avec un perron de quelques marches en pierre de taille et une double rampe; au-dessus de celle-ci s'avançait une terrasse couverte d'un auvent de toile et gracieusement ornée de pampres et de lierre qui, grimpant en guirlande, allaient tapisser le parapet et s'entrelaçaient autour de deux énormes cages d'oiseaux suspendues à ses extrémités; les oiseaux, égayés par la vue de la verdure, jetaient aux vents leurs ramages divers et attiraient l'attention des passans.
Saint-Aubin parlait fort bien la langue espagnole et profitait de cet avantage pour captiver l'amitié de dona Noberia.
Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Remarque de clôture : « (La suite à demain.) ».