La Casa dei Matti jouit non seulement d'une immense réputation en Sicile et en Italie, mais encore par tout le reste de l'Europe. Un seigneur sicilien, qui avait visité plusieurs établissemens de ce genre, révolté de la façon dont les malheureux malades y étaient traités, résolut de consacrer son palais, sa fortune et sa vie à la guérison des aliénés.
Les dimanches et les jours de fête, ceux qui veulent se distraire lisent, dansent, jouent à la balle ou se balancent sur des escarpolettes, le baron prétendant qu'une occupation quelconque est un des plus puissans remèdes à la folie, et qu'il faut toujours que les fous travaillent ou s'amusent, se fatiguent le corps ou s'occupent l'esprit; l'expérience au reste est pour lui. Proportion gardée, il guérit un nombre d'aliénés double de ceux que guérissent les médecins qui appliquent à leurs malades le traitement ordinaire.
Le feuilleton est publié dans le rez-de-chaussée dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Remarque de clôture : « (La suite à demain.) ».