Cependant le bruit du miracle s'était répandu depuis Reggio jusqu'à Consenza, et avait excité une grande dévotion à l'image sainte; les madones environnantes avaient bien voulu de leur côté montrer qu'elles n'étaient pas indignes de toute attention; en conséquence les unes avaient levé les bras, les autres tourné les yeux, d'autres remué les lèvres, mais aucun n'avait parlé; de sorte que la victoire était restée en définitive à la madone de Nicotera, vers laquelle les pèlerinages se dirigeaient de tous les coins de la Calabre.
Et aussitôt quittant la grille contre laquelle il était resté collé tout le temps qu'avait duré la lecture, il remit sa calotte sur sa tête, tourna les talons et disparut à l'angle de la rue la plus voisine.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle. » Chapitre II est intitulé : « La Poste aux lettres. » Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »