Si laissant à sa droite la coquette colline d'Ingouville, qui, du haut de son amphithéâtre de maisons blanches, regarde à la fois le Havre, les champs et la mer, on chemine sur la plage, le dos tourné à la jetée du port; si on s'avance de la sorte, côtoyant les festons que fait l'Océan de son écume, soit lorsque, poussée par le flux, la vague, en grondant, va rouler là haut le galet, soit que, se retirant, elle dépose sur le sable humide, là, des brins de varech, plus loin, une astérie; toujours est-il qu'en suivant la direction ici indiquée, on arrive, après une demie-heure de la plus ravissante promenade, à une gorge ombreuse, au fond de laquelle s'abrite le délicieux village de Saint-Adresse.
Cela fait, il montra du doigt à la jeune fille la route qu'elle devait suivre, et disparut dans la profondeur du sentier.
Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Remarque de clôture : « (La suite à demain) ».