« Depuis peu ma femme m'avait paru plus agitée, plus accablée que de coûtume, ce que j'attribuais au temps orageux et pesant de tous ces jours-ci, car elle est devenue d'une extrême susceptibilité nerveuse.
Basquine devenue l'une des plus célèbres artistes de l'époque… femme infernale selon ceux-ci, angélique selon ceux-là, mais doublement infernale selon le comte, car peu de jours s'étaient passés depuis que Scipion avait audacieusement annoncé à son père qu'il eût à regarder Basquine comme le suprême arbitre de son mariage à lui Duriveau avec Mme Wilson ; insolente prétention qui avait amené cette scène déplorable, effrayante, entre le père et le fils, scène à laquelle avait succédé de part et d'autre une suspension d'hostilités, le comte ayant le lendemain dit à son fils, que, quelque bizarres que fussent ses prétentions à poser Basquine comme arbitre de ce double mariage, du père et du fils… il aviserait…
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Constitutionnel » de manière qu’on peut le plier pour en faire un livre. Cet extrait contient les pages 453-456 du roman et fait partie de « Mémoires de Martin » (Quatrième partie). Chapitre X est intitulé : « Suite de la lettre du prince de Montbar à M. Pierre. » Chapitre XI est intitulé : « Journal de Martin (Suite). » Chapitre XII est intitulé : « La Surprse. »