Lorsque Bamboche prononça ces mots : Je vais te dire de qui je suis amoureux, ses grands yeux gris brillèrent d'un ardent éclat; son teint pâle se colora légèrement; sa figure, qui jusqu'alors m'avait paru dure et sardonnique, prit une expression de douceur passionnée; il devint presque beau.
Et ce ne sont pas là des exceptions, Sire : parmi tous ceux qui tombent fatalement dans des abîmes sans fond, de perversité, d'infamie, il en est bien peu… bien peu qui n'eussent pas été honnêtes et bons, si leur vie n'avait pas commencé dans l'abandon, dans la misère, ou dans un milieu corrompu et corrupteur.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Constitutionnel » de manière qu’on peut le plier pour en faire un livre. Cet extrait contient les pages 129-132 du roman et fait partie de « Mémoires de Martin. » (Première partie). Chapitre VI est intitulé : « Amour de Bambouche. » Chapitre VII est intitulé « Martin à un roi. »