Sans les traits fortement accentués qui caractérisaient la physionomie de M. de Mortagne, il eût été méconnaissable. Sa barbe, ses cheveux avaient entièrement blanchi; son front ridé, ses yeux caves et bistrés, ses joues profondément creusées, témoignaient de longues et cruelles souffrances; ses vêtements étaient aussi négligés que d'habitude.
Telle fut mon enfance, telle fut ma première jeunesse, jusqu'à l'époque de mon mariage. Mon esprit est abattu, accablé; tous ces souvenirs m'ont si diversement émue qu'il faut que je me recueille un peu avant de vous dire la seconde période de ma vie.
Le feuilleton est publié dans le rez-de-chaussée dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Sous-titre de l'ouvrage : « Mémoires d'une jeune femme. ». Remarque d'ouverture : « Première partie. - Introduction. ». Le chapitre XXIII est intitulé « M. de Mortagne. ». Remarque de clôture : « (Fin de la première partie.) ».