Petites misères de la vie conjugale - Feuilleton 1

Journal:
Date du feuilleton: 
02 décembre 1845
Première phrase du feuilleton: 

Jusqu'ici toutes les misères que nous avons publiées sont des misères infligées uniquement par la femme à l'homme.

Dernière phrase du feuilleton: 

Oh! je voudrais bien savoir en quoi elles sont faites, enfin, n'oublie rien, si tu n'oublies pas que tu es aimée quand même par ta pauvre
Claire Jugault.

Remarques: 

Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Aucune indication de chapitre mais plusieurs sous-titres. Remarque d'ouverture : « M. de Balzac a déjà fait, comme vous savez, la Physiologie du Mariage, un livre plein d'une finesse diabolique et d'une analyse à désepérer Leuwenhoeck et Swammerdam, qui voyaient des univers dans une goutte d'eau. Ce sujet inépuisable lui a inspiré encore un livre charmant plein de malice gauloise et d'humour anglaise où Rabelais et Sterne se rencontrent et se donnent la main à chaque instant, - les Petites Misères de la Vie conjugale. La première partie de cet ouvrage, qui a paru chez Chlendowsky, avec de spirituelles et comiques illustrations de Bertall, renferme tous les petits supplices intimes, les cent mille coups d'épingle que la femme peut infliger à son compagnon de boulet. On ne saurait rien imaginer de plus amusant, et à plus d'une page Bilboquet étonné dirait : Ceci est de la haute comédie. Celle que nous publions, et qui est inédite, fait pendant à la première; seulement, les rôles sont intervertis : c'est la femme qui est martyr. Tous les désappointements, les désillusions qu'un Adolphe fait subir à sa Caroline sont décrits avec cette exactitude impitoyable, ce style incisif comme un scalpel, et cette perspicacité de lynx qui n'appartiennent qu'à M. de Balzac. - Mais hâtons-nous de lui céder la place; chacune de nos lignes est un vol fait au lecteur. » Dans ce numéro: « Deuxième préface »; « Les maris du second mois »; « Les Ambitions trompées : I. -L'illustre Choreille »; Remarque de clôture: « (La suite à demain) ».