Il y a dans Paris, tous les hivers, un spectacle vraiment étourdissant de pompe, de bruit, de foule et d'éclat, un spectacle qu'il faut avoir vu pour en apprécier nettement le caractère à la fois grandiose et fantastique, un spectacle à faire pâlir les plus gigantesques, les plus fougueuses créations, du peintre anglais Martinn: c'est celui que présente la vaste salle de l'Opéra, un jour de bal Musard.
Cependant, au moment où l'on allait refermer la portière il sentit une main délicate presser la sienne, et comme il se penchait pour baiser cette main, il aperçut, à la lueur des ifs, une marguerite à moitié effeuillée qu'on laissa glisser entre ses doigts.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle ». Chapitre XI est intitulé « Le bal de l'Opéra ». Remarque de clôture: « (La suite à demain.) ».