Les lettres qui avaient déterminé Murat à quitter la Corse, lui avaient été apportées par un Calabrais nommé Luidgi : il s'était présenté au roi, comme un envoyé de l'arabe Othello, qui avait été jeté, comme nous l'avons dit, dans les prisons de Naples, ainsi que les personnes auxquelles les dépêches dont il était porteur avaient été adressées : ces lettres, écrites par le ministre de la police de Naples, indiquaient à Joachim le port et la ville de Salerne comme le lieu le plus propre au débarquement, car le roi Ferdinand avait rassemblé sur ce point trois mille hommes de troupes autrichiennes, n'osant se fier aux soldats napolitains qui avaient conservé de Murat un riche et brillant souvenir; ce fut donc vers le golfe de Salerne que la petite flottille se dirigea; mais arrivée en vue l'île de Caprée, elle fut assaillie par une violente tempête, qui la chassa jusqu'à Paola, petit port situé à dix lieues de Cosence.
Huit jours après l'exécution du Pizzo, chacun avait déjà reçu sa récompense; Trenta Capelli était fait colonel, le général Nunziante était créé marquis, et Luidgi était mort empoisonné.
Le feuilleton est publié dans le rez-de-chaussée dans la rubrique « Feuilleton ». Cet extrait est intitulé : « Le Pizzo ». Aucune remarque de clôture.