Depuis longtemps Valvins comprenait combien il était perdu dans le cœur de la duchesse, et il retenait de tout son pouvoir cet amour qui s'en allait; mais rien ne fait à un pareil malheur : plus on veut enchaîner ce sentiment capricieux, plus il trouve de forces et de ruses pour s'échapper, et, le plus souvent, ce qui l'a fait naître est ce qui le tue.
En ce moment, ces deux existences séparées depuis si long-temps s'étaient rapprochées, tout leur amour était revenu, ils faisaient ensemble les plus beaux rêves d'avenir : Léonie avait oublié les confidences de la princesse pour ne s'occuper que de Valvins, et lorsqu'ils entrèrent aux Invalides, ils croyaient enfin s'appartenir pour jamais.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle. » Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »