En sortant de l'Hofgarien, à Munich, par la porte de la rue des Sapins, il est difficile au touriste le plus froid de n'être pas ému du dédale pittoresque où sa promenade et ses rêveries s'engagent.
Je descendis dans le bateau en jetant un long regard d'adieu sur les buissons dont la masse noire et silencieuse m'adressait de muets reproches; l'aviron tourna rapidement dans la main du sculpteur en fouettant l'eau qui vomissait avec mille éclairs sa mousse métallique, et bientôt les rives de l'archipel s'enfuirent de droite et de gauche à nos yeux comme s'échappe la vie, étalant toujours des fleurs que nous n'atteignons jamais.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle. » Cet extrait est intitulé : « L'Art et l'amour. » Remarque de clôture : « (La fin à demain.) »