Ce fut dans une soirée du mois d'octobre 1804 que Napoléon, à son retour d'un voyage à Boulogne, fit appeler Duroc, et lui dit : « Mon couronnement est fixé au 2 décembre prochain, nous n'avons donc pas de temps à perdre pour compléter le personnel de ma maison; je veux qu'elle soit montée, de même que celle de l'impératrice, à l'instar de celle de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
Cette charge avait, pour le petit nombre de ceux qui l'obtenaient, une foule d'avantages : d'abord ils approchaient plus que qui ce fût, et à tous les instans de la journée, de la personne de LL. MM.; puis c'était un acheminement aux postes les plus élévés, car, à l'attachement que Napoléon avait pour ses pages, il pouvait joindre une confiance sans bornes, en raison de l'éducation que ces jeunes gens avaient reçue pour ainsi dire sous ses yeux.
Publié dans le rez-de-chaussée, dans la rubrique « Variétés. » Le chapitre X est intitulé « Les pages du palais impérial. »