L'impératrice Joséphine avait dans le cœur tous les trésors de la tendresse maternelle.
Dernièrement encore, en me parlant de lui, les yeux de la fille du brave Polonais étaient baignés de pleurs : elle me montrait silencieusement dans un cadre noir placé au-dessus de sa cheminée, une couronne dont les feuilles étaient vieilles et jaunies, un petit sabre d'enfant et une croix de la Légion-d'Honneur : c'étaient la première couronne qu'Achille avait su mériter au Lycée Impérial, les étrennes qu'il avait reçues de l'impératrice Joséphine à Saint-Cloud, et la décoration que l'empereur avait détachée de sa poitrine à Craone, pour la poser sur le cœur encore palpitant de son frère.
Publié dans la rubrique « Feuilleton » Cet extrait est intitulé : « Le jour de l'an au château de Saint-Cloud. »