Lorsque Napoléon fut sur le point d'être jeté à bas de Marengo, des cris de frayeur s'étaient élevés de la foule; mais quand on le vit descendre tranquillement de cheval et se diriger avec empressement vers le jeune de Launay, qui gisait à quelques pas de àa, pour lui porter aussi quelques secours, tout le monde battit des mains et il y eut de longues acclamations d'enthousiasme.
C'est que Napoléon a remarqué l'ondulation imprimée aux aigles des drapeaux; c'est qu'il a aperçu au loin ses grognards qui s'avancent lentement, mais dans un ordre admirable; c'est qu'enfin le défilé de la garde va commencer, et que ce spectacle n'eut jamais son pareil dans le monde.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle. » Cet extrait fait partie de la « Nouvelle série. » et est intitulé : « Une Grande revue dans la cour des Tuileries. Suite. » Remarque de clôture : « (La fin à demain.) »