Le Pont-Neuf, il y a trente ans, n'avait pas la physionomie qu'il a aujourd'hui.
Cela dit, les deux amis, après s'être embrassés, se quittèrent, l'un pour retourner à sa caserne, l'autre pour rentrer dans son échoppe; et le lendemain, l'un était sur la route de Boulogne, le sac sur le dos et le fusil sur l'épauie, maudissant tout bas les Anglais et les envoyant de grand cœur à tous les diables, l'autre, une perruque de chiendent sur la tête et une badine de jonc à la main, était monté sur les tréteaux de sa baraque et annonçait à haute voix une représenation extraordinaire des exercices fabuleuses du lapin frrrançais.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle. » Le chapitre I est intitulé : « A propos d'un lapin savant. » Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »