Gustave, assis sur son lit, une main devant les yeux pour se garantir de l'éclat trop vif du flambeau, considéra quelques momens avec effroi la figure pâle de M. Mareuil; cet homme, qu'il avait quitté une heure auparavant, le teint épanoui, la figure riante, et les yeux brillans de gaîté, versait maintenant d'abondantes larmes qui sillonnaient ses joues : à ce spectacle inattendu, le jeune homme crut que c'en était fait de sa fiancée, qu'un mal subit venait d'enlever Mlle Mareuil à son amour, et qu'au lieu de la couche nuptiale, c'était la tombe qui allait s'ouvrir pour la jeune fille.
Loin de vouloir rappeler le souvenir d'une nuit à l'Opéra et celui du capitaine, il éloigna, auprès d'Hortense, tout retour vers le passé pour ne s'occuper que du présent, et enfin il reconnut pleinement la sagesse de son père : il s'était marié trop jeune, et les suites naturelles d'un bal à l'Opéra était, en 1806 comme vingt-cinq ans auparavant, une due et une intrigue.
Publié au rez-de-chaussée du journal. Remarque de clôture : « FIN. »