Voici comment Roger avait mis sa conscience en repos au sujet de Mlle Constance de Beuzerie. Si rien n'affaiblit un amour comme la possession, rien ne l'alimente comme l'espérance; mais l'espérance une fois perdue, l'amour le plus puissant se reître s'il n'éteint pas devant l'inflexible nécessité.
Mais la vérité, c'est que Roger les avait tous deux, l'un dans l’âme, l'autre dans le cœur, et peut-être même n'était-il si heureux, et ne craignait-il tant de changer de position que parce que l'un complétait l'autre.
Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Sous-titre de l'ouvrage : « Deuxième partie. » Le chapitre VIII est intitulé : « Comment le chevalier d'Anguilhem se trouva si heureux qu'il fut sur le point, comme Polycrate, tyran de Samos, de jeter un anneau précieux à la mer. » Remarque de clôture : « (La suite à demain.) »