Un homme à qui la foudre tombe sur la tête n'éclate pas en sanglots et en gémissemens, il demeure au contraire privé de sens, hébété, immobile, anéanti; mais sous cette apathie apparente, la nautre agit, les rapports des sens et des organes un instant interrompus se rétablissent dans son être, et le sentiment lui revient lorsqu'il a repris assez de forces pour sentir sa position et la supporter.
Il résolut donc, à partir de ce moment, de donner huit jours au roi pour réparer l'injustice qui avait été commise vis-à-vis de lui, et si au bout de ces huit jours l'injustice n'était pas réparée, de réunir alors toutes les facultés de son esprit sur un seul point. Son évasion!
Publié dans la rubrique « Feuilleton de La Presse ». Sous-titre de l'ouvrage : « Deuxième partie. » Le chapitre XI est intitulé : « Comment le chevalier d'Anguilhem, voyant qu'on ne lui donnait pas la permission de sortir, résolut de sortir sans permission. » Remarque de clôture : « Fin de la deuxième partie. » et « (La suite à après-demain.) »