Avant de partir de Paris, Simon Panache avait acheté une pacotille d'objets appropriés, selon lui, aux besoins des pays qu'il allait parcourir; c'étaient de la quincaillerie fine, des filets, des appeaux, des verroteries, des miroirs, des bijoux de chrysocale, des passementeries de laine, et même, pour les muscadins du désert, de vieux habits, des pompons, des épaulettes, des torsades, de vieilles bottes, des broderies, des glands, mais surtout des armes variées, des munitions de toute espèce, du rhum et de l'eau-de-vie.
Bientôt des brises chaudes et parfumées d'aloës, de pins et de chênes verts, leur annoncèrent l'approche d'un rivage sur les sables duquel ils échouèrent exténués de fatigue et de besoin.
Publié dans la rubrique « Feuilleton du Siècle ». Remarque de clôture: « (La suite prochainement.) ».